CharlesPéguy. sur. Mort. Une citation au hasard ? >>. Un juge habitué est un juge mort pour la justice. 7.
Ătoile de la mer voici la lourde nappe Et la profonde houle et lâocĂ©an des blĂ©s Et la mouvante Ă©cume et nos greniers comblĂ©s, Voici votre regard sur cette immense chape Et voici votre voix [âŠ] Plus FIDELI FIDELIS JĂ©sus parle. Ă mĂšre ensevelie hors du premier jardin, Vous nâavez plus connu ce climat de la grĂące, Et la vasque et la source et la haute terrasse, Et le premier soleil sur [âŠ] Plus I. PriĂšre de rĂ©sidence Ă reine voici donc aprĂšs la longue route, Avant de repartir par ce mĂȘme chemin, Le seul asile ouvert au creux de votre main, Et le jardin secret oĂč lâĂąme sâouvre [âŠ] Plus PREMIER JOUR POUR LE VENDREDI 3 JANVIER 1913 FĂTE DE SAINTE GENEVIĂVE QUATORZE CENT UNIĂME ANNIVERSAIRE DE SA MORT Comme elle avait gardĂ© les moutons Ă Nanterre, On la mit Ă garder un bien autre [âŠ] Plus BergĂšre qui gardiez les moutons Ă Nanterre Et guettiez au printemps la premiĂšre hirondelle, Vous seule vous savez combien elle est fidĂšle, La ville vagabonde et pourtant sĂ©dentaire. Vous qui la connaissez dans ses embrassements [âŠ] Plus Ătoile de la mer, voici la lourde nef OĂč nous ramons tout nuds sous vos commandements ; Voici notre dĂ©tresse et nos dĂ©sarmements ; Voici le quai du Louvre, et lâĂ©cluse, et le bief. Voici notre appareil [âŠ] Plus Depuis le Point-du-Jour jusquâaux cĂšdres bibliques Double galĂšre assise au long du grand bazar, Et du grand ministĂšre, et du morne alcazar, Parmi les deuils privĂ©s et les vertus publiques ; Sous les quatre-vingts rois et [âŠ] Plus Double vaisseau de ligne au long des colonnades, Autrefois bĂątiment au centuple sabord, Aujourdâhui lourde usine, Ă©norme coffre-fort FermĂ© sur le secret des sourdes canonnades. Nos pĂšres tâont dansĂ© de chaudes sĂ©rĂ©nades, Ils tâont fleuri [âŠ] Plus Double vaisseau de charge aux deux rives de Seine, Vaisseau de pourpre et dâor, de myrrhe et de cinname, Vaisseau de blĂ©, de seigle, et de justesse dâĂąme, DâhumilitĂ©, dâorgueil, et de simple verveine ; Nos [âŠ] Plus
Lesexemples de textes pour enterrement que vous trouverez ci-dessous peuvent ĂȘtre lus aux obsĂšques d'un parent, un conjoint, un frĂšre, ou d'un autre ĂȘtre qui nous est cher "La mort nâest rien ". La mort n'est rien : je suis seulement passĂ©, dans la
L'amour ne disparaĂźt pas de Charles PĂ©guy La mort n'est rien je suis seulement dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ© Je suis moi, vous ĂȘtes vous Ce que j'Ă©tais pour vous, je le resterai toujours Donnez moi le prĂ©nom que vous m'avez toujours donnĂ© Parlez moi comme vous l'avez toujours fait N'employez pas un ton diffĂ©rent Ne prenez pas un ton solennel ou triste Continuez Ă rire de ce qui nous faisait rire ensemble Priez, souriez, pensez Ă moi Que mon prĂ©nom soit prononcĂ© Ă la maison Comme il l'a toujours Ă©tĂ© Sans emphase d'aucune sorte, sans trace d'ombre ! La vie signifie ce qu'elle a toujours signifiĂ© Elle est toujours ce qu'elle a Ă©tĂ© Le fil n'est pas coupĂ© Pourquoi serais-je hors de votre pensĂ©e Simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je vous attends Je ne suis pas loin, Juste de l'autre cĂŽtĂ©...
LesderniÚres heures de Charles Péguy lors de l'assaut de Villeroy le 5 septembre 1914. Accueil Contact La France en 1914, alliances, pertes humaines Mobilisation, départ La retraite La Marne et la poursuite Les tranchées Le 276 RI Le fantassin en 1914 Déclarations aprÚs la Marne L'école avant 1914 Livre atlas partie élÚves Livre atlas, partie du Maßtre son cahier mobilisation et
Le 5 septembre 1914, tombait au champ dâhonneur lâĂ©crivain Charles PĂ©guy, lieutenant au 276Ăšme rĂ©giment dâinfanterie, mortellement touchĂ© dâune balle en plein front prĂšs de Villeroy Seine-et-Marne. Une mort qui est le couronnement de toute une vie et donne un relief particulier Ă son Ćuvre, scellĂ©e, par le sang versĂ©, aux citĂ©s charnelles quâil sut si bien chanter Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle, [âŠ] couchĂ©s dessus le sol Ă la face de Dieu [âŠ] Heureux les Ă©pis mĂ»rs et les blĂ©s moissonnĂ©s » 1. Une guerre qui faucha aussi deux semaines plus tard son fidĂšle ami qui lâavait accompagnĂ© sur les routes de Chartres, lâĂ©crivain Henri Alain-Fournier, auteur du Grand Meaulnes. Maurice BarrĂšs a admirablement bien rĂ©sumĂ© le sens de la mort de PĂ©guy ll est tombĂ© les armes Ă la main, face Ă lâennemi, le lieutenant de ligne Charles PĂ©guy. Le voilĂ entrĂ© parmi les hĂ©ros de la pensĂ©e française. Son sacrifice multiplie la valeur de son Ćuvre. Il cĂ©lĂ©brait la grandeur morale, lâabnĂ©gation, lâexaltation de lâĂąme. Il lui a Ă©tĂ© donnĂ© de prouver en une minute la vĂ©ritĂ© de son Ćuvre » 2. Tout a Ă©tĂ© dit sur PĂ©guy dont la figure ne cesse dâintriguer hommes politiques et historiens des idĂ©es, qui sâĂ©vertuent sans succĂšs Ă le classifier arbitrairement selon les schĂ©mas de pensĂ©e de lâidĂ©ologie dominante. Celle-ci voudrait empĂȘcher quâun socialiste dreyfusard dâorigine modeste soit devenu sans renoncer Ă lui-mĂȘme, un poĂšte mystique, un chantre de lâenracinement patriotique et un pĂšlerin de lâespĂ©rance chrĂ©tienne. Or, Charles PĂ©guy fĂ»t tout cela Ă la fois, nâen dĂ©plaise Ă Bernard-Henri Levy, qui voulut en faire, dans une paranoĂŻa dĂ©lirante, le prĂ©curseur dâun fascisme Ă la Française 3. Inclassable PĂ©guy dont la pensĂ©e est constamment guidĂ©e par un mĂȘme fil conducteur, une quĂȘte inlassable et insatiable de vĂ©ritĂ©. En crĂ©ant Les Cahiers de la Quinzaine, en 1900, il assigne Ă sa nouvelle revue lâambition de dire la vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ©, dire bĂȘtement la vĂ©ritĂ© bĂȘte, ennuyeusement la vĂ©ritĂ© ennuyeuse, tristement la vĂ©ritĂ© triste ». Câest au nom de la fidĂ©litĂ© Ă cette mĂȘme vĂ©ritĂ© quâil se sĂ©parera de son ami JaurĂšs et critiquera le parlementarisme bon teint de la RĂ©publique radicale, dĂ©plorant le dĂ©voiement de lâidĂ©al de justice qui prĂ©valait encore au dĂ©but de lâaffaire Dreyfus La mystique rĂ©publicaine, câĂ©tait quand on mourait pour la RĂ©publique, la politique rĂ©publicaine, câest Ă prĂ©sent quâon en vit » 4. Paroles que tout homme politique devrait mĂ©diter aujourdâhui⊠NĂ© en 1873 dans une famille modeste sa mĂšre est rempailleuse de chaises et son pĂšre, menuisier, meurt dâun cancer quelques mois aprĂšs sa naissance, Charles garde de son enfance le goĂ»t dâune certaine ascĂšse ainsi que lâamour du travail bien fait portĂ© jusquâĂ sa perfection. Nous avons connu des ouvriers qui le matin ne pensaient quâĂ travailler. Ils se levaient le matin â et Ă quelle heure ! â et ils chantaient Ă lâidĂ©e quâils partaient travailler. [âŠ] Travailler Ă©tait leur joie mĂȘme, et la racine profonde de leur ĂȘtre. Il y avait un honneur incroyable du travail [âŠ] Nous avons connu cette piĂ©tĂ© de lâouvrage bien fait, poussĂ©e, maintenue, jusquâĂ ses plus extrĂȘmes exigences. Jâai vu toute mon enfance rempailler des chaises exactement du mĂȘme esprit et du mĂȘme cĆur, et de la mĂȘme main, que ce mĂȘme peuple avait taillĂ© des cathĂ©drales » 5. Le travail revĂȘt mĂȘme une dimension spirituelle chez les ouvriers et artisans Tout Ă©tait une Ă©lĂ©vation intĂ©rieure, et une priĂšre, toute la journĂ©e [âŠ] Leur travail Ă©tait une priĂšre. Et lâatelier, un oratoire » 6. Vient ensuite la rĂ©vĂ©lation de lâĂ©cole avec lâinfluence dĂ©terminante dâun personnage auquel PĂ©guy rendra plus tard un Ă©mouvant hommage ThĂ©ophile Naudy. Directeur de lâĂ©cole normale dâinstituteurs dâOrlĂ©ans, cet inspecteur en retraite avait remarquĂ© les qualitĂ©s de lâĂ©lĂšve dĂšs le primaire et insistĂ© pour lui faire suivre un cursus classique collĂšge, lycĂ©e qui le propulsa jusquâĂ lâĂcole normale supĂ©rieure quâil intĂ©gra, aprĂšs deux Ă©checs, en 1894. Câest avec une Ă©motion teintĂ©e de nostalgie que PĂ©guy dĂ©crit lâidĂ©al de lâĂ©cole rĂ©publicaine qui lui permit dâaccĂ©der Ă la culture classique Nos jeunes maĂźtres Ă©taient beaux comme des hussards noirs. Sveltes, sĂ©vĂšres, sanglĂ©s. SĂ©rieux et un peu tremblants de leur prĂ©coce, de leur soudaine omnipotence ». Mais, dans les annĂ©es 1900, PĂ©guy sent ce monde basculer vers une mentalitĂ© bassement mercantile, insufflĂ©e selon lui par la bourgeoisie qui contamine lâesprit du peuple et le discours socialiste. Comme le souligne le professeur Antoine Compagnon, pour PĂ©guy, vers le tournant du siĂšcle, âfaire la classeâ a cessĂ© dâĂȘtre une mission pour devenir une obligation professionnelle. Les maĂźtres sâappellent dĂ©sormais des instituteurs, et sur le modĂšle des ouvriers, rĂ©clament le droit de se syndiquer. Au nom de lâĂ©galitĂ©, ils rechignent Ă participer aux Ćuvres dâĂ©ducation populaire qui sâajoutaient Ă leurs services aprĂšs lâĂ©cole et sans rĂ©munĂ©ration. Tout travail nâest plus une priĂšre mais mĂ©rite un salaire » 7. Câest la fin de la gratuitĂ© du don. Ă lâĂcole normale supĂ©rieure, PĂ©guy est lâĂ©lĂšve de Romain Rolland et dâHenri Bergson, il subit lâinfluence du bibliothĂ©caire socialiste Lucien Herr et devient fascinĂ© par la figure de Jean JaurĂšs. Câest lâĂ©poque du socialisme qui nâa jamais revĂȘtu chez lui un caractĂšre marxiste ni procĂ©dĂ© dâune lutte des classes 8, mais ressemble plutĂŽt Ă un vaste de mouvement de fraternitĂ© universelle, donnant Ă chacun la possibilitĂ© de dĂ©ployer toutes ses potentialitĂ©s sans un quelconque Ă©galitarisme niveleur, ce quâon appellerait aujourdâhui lâĂ©galitĂ© des chances. ImprĂ©gnĂ© dâune pensĂ©e philosĂ©mite, PĂ©guy se dit le commensal des Juifs », câest-Ă -dire celui qui mange Ă leur table. Entretenant une relation spirituelle avec le mystĂšre dâIsraĂ«l, câest tout naturellement quâil est amenĂ© Ă prendre, au nom de la justice, la dĂ©fense du capitaine Dreyfus. Pour autant, il se dĂ©tache trĂšs vite du milieu dreyfusard quâil accuse dâĂȘtre plus prĂ©occupĂ© de tirer les dividendes politiques de lâAffaire que de dĂ©fendre lâinnocence de lâinfortunĂ© condamnĂ© de lâĂźle du Diable. La rupture est complĂšte dans Notre jeunesse 1910 oĂč il sâen prend de maniĂšre virulente Ă Daniel HalĂ©vy, son ancien compagnon de combat, puis dans LâArgent 1913 oĂč il qualifie JaurĂšs de traĂźtre » Ă la cause du dreyfusisme et de misĂ©rable loque », en le prĂ©sentant comme lâhomme qui reprĂ©sente en France la politique impĂ©riale allemande » 9. Car sâil est un autre trait qui caractĂ©rise PĂ©guy, câest son patriotisme. Loin dâĂȘtre une abstraction ou une idĂ©ologie, il procĂšde avant tout de lâĂ©troite imbrication des intĂ©rĂȘts spirituels et de leur enracinement dans la vie dâune nation Car le spirituel est lui-mĂȘme charnel. Et lâarbre de la grĂące est racinĂ© profond. Et plonge dans le sol et cherche jusquâau fond » 10. PĂ©guy nâest pas nationaliste car pour lui, la nation ne constitue pas lâhorizon indĂ©passable de lâhomme La patrie nâachĂšve pas lâhomme elle le forme et le protĂšge des destins qui la dĂ©passent » rĂ©sume Daniel HalĂ©vy en Ă©voquant la pensĂ©e de celui dont il fut le principal collaborateur 11 Et PĂ©guy lui-mĂȘme de prĂ©ciser le sens de son patriotisme Je ne veux pas que lâautre soit le mĂȘme, je veux que lâautre soit autre. Câest Ă Babel quâĂ©tait la confusion, dit Dieu, cette fois que lâhomme voulut faire le malin » 12, dĂ©nonçant ainsi la nĂ©gation des identitĂ©s au prĂ©texte dâun universalisme mal compris. Câest dâailleurs dans la figure de Jeanne dâArc que culmine son amour de la patrie. Amour quâil dĂ©cline depuis 1908 sous un autre mode Jâai retrouvĂ© ma foi. Je suis catholique », confie-t-il Ă ce moment-lĂ Ă son ami Joseph Lotte. Il ne sâagit pas pour lui dâune conversion mais dâun aboutissement de sa quĂȘte de vĂ©ritĂ©. Sa foi, dĂšs lors, Ă©clate dans une magnifique trilogie oĂč il mĂ©dite les grands mystĂšres chrĂ©tiens et particuliĂšrement les vertus thĂ©ologales Le mystĂšre de la charitĂ© de Jeanne dâArc 1910, Le Porche du MystĂšre de la deuxiĂšme vertu 1911, et Le mystĂšre des Saints Innocents 1912. Foi qui le conduira devant des difficultĂ©s familiales maladie dâun fils, tentation de lâadultĂšre Ă effectuer, Ă deux reprises, un pĂšlerinage de Paris Ă Chartres, oĂč parcourant 144 km en trois jours, il prie au rythme des alexandrins quâil compose Ătoile de la mer voici la lourde nappe / Et la profonde houle et lâocĂ©an des blĂ©s / Et la mouvante Ă©cume et nos greniers comblĂ©s / Voici votre regard sur cette immense chape » 13. Au final, la pensĂ©e de PĂ©guy, indissociable du personnage tellement il a voulu la vivre profondĂ©ment, demeure une boussole pour notre temps â PĂ©guy sâattache aux continuitĂ©s de notre histoire il est celui qui voit dans la mĂ©ritocratie rĂ©publicaine la poursuite de lâĆuvre monarchique, lĂ oĂč beaucoup dâidĂ©ologues sâefforcent dây dresser une antinomie, â PĂ©guy veut rĂ©concilier patrons et ouvriers autour de lâamour du travail bien fait et le sens de la gratuitĂ©, qui fait si cruellement dĂ©faut aujourdâhui, oĂč lâesprit de chicane et de revendication atteint son paroxysme, â PĂ©guy conçoit la patrie comme lâenracinement des valeurs spirituelles dans une terre charnelle et lui accorde un amour de prĂ©fĂ©rence sans pour autant lui confĂ©rer le statut dâidole qui embrasse toutes les dimensions de la personne, â PĂ©guy devine le sens mystĂ©rieux et lâabĂźme insondable de la condition humaine, et dĂ©nonce avec virulence toute prĂ©tention de lâhumanisme moderne Ă vouloir lâinfĂ©oder au pouvoir corrupteur de lâargent et au matĂ©rialisme destructeur, ce qui est le cas quand lâĂ©conomie dicte sa loi au monde politique, â PĂ©guy reste enfin un modĂšle de tĂ©nacitĂ©, de libertĂ© et de courage pour avoir inlassablement recherchĂ© la vĂ©ritĂ©, parfois au prix douloureux de ses amitiĂ©s, et incarnĂ© ses convictions jusquâau sacrifice suprĂȘme. > Charles Beigbeder est entrepreneur, prĂ©sident de la holding Gravitation et Ă©lu du VIIIe arrondissement de Paris, > BenoĂźt Dumoulin est un jeune professionnel engagĂ© dans la vie politique et associative. Notes 3. LâidĂ©ologie française, 1981. 4. Notre Jeunesse, 1910. 5. LâArgent, 1913. 6. LâArgent, op. cit. 7. PrĂ©sentation de LâArgent par Antoine Compagnon, Ă©dition des Equateurs, 2008. 8. Pour PĂ©guy, la lutte de classe ne revĂȘt aucun sens qui soit socialiste mais procĂšde dâune compĂ©tition, dâune rivalitĂ© et dâune concurrence, qui la rattache aux valeurs de la bourgeoisie. 9. JaurĂšs prĂŽnait alors un rapprochement avec lâAllemagne en 1911-1912, pour contrer lâalliance franco-russe et prĂ©venir un conflit dans les Balkans. 10. Ăve, 1913. 11. Daniel HalĂ©vy, Charles PĂ©guy et les Cahiers de la Quinzaine, Payot, 1918. 12. Le mystĂšre de lâenfant prodigue, in Ćuvres poĂ©tiques complĂštes. 13. PrĂ©sentation de la Beauce Ă Notre-Dame de Chartres, in La tapisserie de Notre-Dame, 1913.
Souvent lu lors des obsĂšques, ce poĂšme est parfois aussi attribuĂ© Ă St Augustin ou encore Ă Charles PĂ©guy). La mort nâest rien, je suis seulement passĂ©, dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi. Vous ĂȘtes vous. Ce que jâĂ©tais pour vous, je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous mâavez toujours donnĂ©, parlez-moi comme vous lâavez toujours fait. Nâemployez pas un ton
Vu sur mai la mort n'est rien, je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. je suis moi, vous ĂȘtes vous. ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, Vu sur mes anges ! voici un joli poĂšme que j'ai trouvĂ© en me baladant sur le net l'auteur l'a Ă©crit de son vivant, et je souhaitais vous le faire Vu sur charles pĂ©guy dĂ©couvrez citations de charles pĂ©guy parmi ses citations extraites de poĂšmes, de livres, ouvrages et sur et tele chargez gratuitement toute la poĂ©sie française du Ăšme sur mn. source poĂ©sies, charles pĂ©guy dit par pierre vaneck », enregistrement sonore reproduit avec l'aimable autorisation de l'Ă©diteur la Vu sur "la mort n'est rien" n'est pas de pĂ©guy ! la plupart des gens pensent que ce texte a Ă©tĂ© Ă©crit par charles pĂ©guy, ce qui n'est pas le cas. . chaque minute est un obstacle Ă franchir, ce poĂšme m'apaise mais nous ne Vu sur en prose, , charles pĂ©guy, Ă©d. gallimard, coll. bibliothĂšque de la plĂ©iade, , p. , note conjointe sur m. descartes et la philosophie Vu sur la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ© ". je ne vous ai pas quittĂ©s. je suis seulement passĂ© dans la piĂšce d'Ă cĂŽtĂ©. je suis moi, vous ĂȘtes vous. ce que nous Ă©tions Vu sur des poĂ©mes, de charles pĂ©guy. poĂ©sie française retrouvez toutes les bibliographie, de charles sur filmĂ©. charles pĂ©guy le fil n'est pas coupĂ©. paula aldana lĂłpez. loading unsubscribe from paula Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalitĂ©s relatives aux mĂ©dias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons Ă©galement des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de mĂ©dias sociaux, de publicitĂ© et d'analyse, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectĂ©es lors de votre utilisation de leurs services. Vous consentez Ă nos cookies si vous continuez Ă utiliser notre site vos cookies
LAmour ne disparait jamais La mort nâest rien, je suis seulement passĂ© dans la piĂšce dâĂ cĂŽtĂ©.Je suis moi.Vous ĂȘtes vous.Ce que jâĂ©tais pour vous, je le suis toujours.Donnez-moi le nom que vous mâavez toujours donnĂ©.Parlez-moi, comme vous lâavez toujours fait.Nâemployez-pas un ton diffĂ©rent.Ne prenez pas un air solennel ou triste.Continuez Ă rire de ce Continuer
En 1873, Ă OrlĂ©ans, la ville dĂ©livrĂ©e du joug anglais par Jeanne dâArc plus de quatre siĂšcles auparavant, naĂźt Charles PĂ©guy. Sa maison natale se trouvait Faubourg Bourgogne. Cette rue quelque peu sinueuse, câĂ©tait tout simplement le chemin de terre que Jeanne dâArc avait foulĂ© des sabots de son cheval quand, sortant par la Porte-Bourgogne, elle allait donner lâassaut Ă la bastille de Saint-Loup ». Jeanne dâArc â Emmanuel FrĂ©miet . Source DĂšs son enfance, la vie de Charles PĂ©guy est empreinte dâune grande dĂ©votion envers Jeanne. En 1892, pendant son service militaire, puis pendant ses Ă©tudes Ă lâEcole Normale, il commence Ă Ă©tudier sa vie. En 1895, il Ă©crit Ă un ami Je continue Ă travailler Ă lâhistoire de Jeanne dâArc, ou plutĂŽt de sa vie intĂ©rieure. ». Et Ă un autre ami Je me suis rendu compte aussi quâil Ă©tait dĂ©cidĂ©ment impossible, avec lâhistoire telle quâon est obligĂ© de la faire, de faire lâhistoire de cette vie intĂ©rieure. Il mâest venu alors une idĂ©e que jâai eu lâaudace dâaccueillir celle dâemprunter au drame, et au vers sâil y a lieu, toutes ses ressources. Je me suis assurĂ© que je ne serais peut-ĂȘtre pas trop mauvais ouvrier ». Lors de sa rentrĂ©e universitaire, en novembre 1895, il prĂ©texte une fatigue aux yeux et obtient de son directeur un congĂ© dâun an pendant lequel il entreprend dâĂ©crire la premiĂšre version du drame Jeanne dâArc, quâil achĂšvera en 1897. Il faudra attendre treize ans pour entendre de nouveau PĂ©guy nous parler de Jeanne dâArc. Mais alors, PĂ©guy sera revenu Ă la foi chrĂ©tienne et ce sera lâadmirable MystĂšre de la charitĂ© de Jeanne dâArc 1910. [1]Les citations de ce paragraphe sont tirĂ©es des notices de Marcel PĂ©guy dans Les Ćuvres poĂ©tiques complĂštes de Charles PĂ©guy. Un chef de bataille Ă genoux Jeannette a 13 ans. Ăme de priĂšre et solidaire de son peuple assiĂ©gĂ©, elle demande un signe Ă Dieu. O MaĂźtre, daignez pour une fois exaucer ma priĂšre, que je ne sois pas folle avec les rĂ©voltĂ©s. Pour une fois au moins, exaucez une priĂšre de moi Voici presque un an que je vous prie pour le mont vĂ©nĂ©rable de monsieur saint Michel, qui demeure au pĂ©ril de la mer ocĂ©ane. Exaucez ĂŽ mon Dieu, cette priĂšre-lĂ . En attendant un bon chef de guerre qui chasse lâAnglais hors de toute France, dĂ©livrez les bons chevaliers de monsieur saint Michel mon Dieu je vous en prie une derniĂšre fois. » Le mĂȘme jour, dans la soirĂ©e, son amie Hauviette vient annoncer Ă Jeanne que le Mont Saint Michel est sauvĂ©. Jeannette voit sa priĂšre exaucĂ©e Mon Dieu, vous nous avez cette fois exaucĂ©es ; Vous avez entendu ma priĂšre de folle ; Et ma vie Ă prĂ©sent ne sera plus faussĂ©e. O mon Dieu, vous mâavez cette fois exaucĂ©e. Vous avez cette fois entendu ma parole ; Vous avez sauvĂ© ceux pour qui jâavais priĂ©. Vous nous avez montrĂ© mieux que par la parole Ce quâil faut que lâon fasse aprĂšs quâon a priĂ© Car les bons dĂ©fenseurs de la montagne sainte, AprĂšs avoir priĂ© tous les matins lĂ -bas, Partaient pour la bataille oĂč sans trĂȘve, et sans plainte, Ils restaient tout le jour, capitaine et soldats. VoilĂ ce quâil nous faut câest un chef de bataille Qui fasse le matin sa priĂšre Ă genoux Comme eux, avant dâaller frapper la bataille Aux Anglais outrageux. Mon Dieu, donnez-le nous. O mon Dieu, donnez-nous enfin le chef de guerre, Vaillant comme un archange et qui sache prier, Pareil aux chevaliers qui sur le Mont naguĂšre Terrassaient les Anglais. Quâil soit chef de bataille et chef de la priĂšre. Mais quâil ne sauve pas seulement telle place En laissant aux Anglais le restant du pays Dieu de la France, envoyez-nous un chef qui chasse De toute France les Anglais bien assaillis. Pour une fois encore exaucez ma priĂšre Commencez le salut de ceux que nous aimons ; O mon Dieu ! Donnez-nous enfin le chef de guerre Pareil Ă celui-lĂ qui vainquit les dĂ©mons. » Jeanne dâArc, A Domremy, premiĂšre partie Je dĂ©cide que je vous obĂ©irai 1428, Jeanne a 16 ans. En rĂ©ponse Ă la demande pressante de ses voix, elle dĂ©cide de partir. Sa dĂ©cision dâobĂ©ir Ă Dieu prend sa source dans cette attitude de disponibilitĂ© et de confiance du disciple envers son MaĂźtre, de la servante envers son Seigneur. Mon Dieu, Pardonnez-moi dâavoir attendu si longtemps Avant de dĂ©cider ; mais puisque les Anglais Ont dĂ©cidĂ© dâaller Ă lâassaut dâOrlĂ©ans, Je sens quâil est grand temps que je dĂ©cide aussi ; Moi, Jeanne, je dĂ©cide que je vous obĂ©irai. Moi, Jeanne, qui suis votre servante, Ă vous, qui ĂȘtes mon maĂźtre, en ce moment-ci je dĂ©clare que je vous obĂ©irai. Vous mâavez commandĂ© dâaller dans la bataille jâirai. Vous mâavez commandĂ© de sauver la France pour monsieur le dauphin jây tĂącherai. Je vous promets que je vous obĂ©irai jusquâau bout Je le veux. Je sais ce que je dis. Quoi quâil mâarrive Ă prĂ©sent, je vous promets que je vais commencer et que je vous obĂ©irai jusquâau bout je lâai voulu. Je sais ce que jâai fait. » A prĂ©sent, ĂŽ mon Dieu, que je vais commencer, Si les Anglais ne veulent pas sâen aller bien, Donnez-moi la rudesse et la force quâil faut Pour entraĂźner les durs soldats et les lancer Comme un flot dĂ©bordant qui sâemporte Ă lâassaut. A prĂ©sent, ĂŽ mon Dieu, que je vais commencer, Si les Anglais ne veulent pas sâen aller bien, Donnez-moi la douceur et la force quâil faut Pour calmer les soldats et pour les apaiser Dans leur pleine victoire, ayant fini lâassaut. Mais si, dans la bataille oĂč je vais travailler, Cette ouvriĂšre est faible, ou maladroite, ou lĂąche, Si lâouvriĂšre est faible Ă mener les soldats ; Et si, dans la victoire oĂč je vais travailler, Cette ouvriĂšre est faible Ă sa deuxiĂšme tĂąche, Si lâouvriĂšre est faible Ă calmer les soldats ; Si je travaille mal en bataille ou victoire, Et si lâĆuvre est mal faite oĂč jâai voulu servir, O mon Dieu, pardonnez Ă la pauvre servante. » Pour Jeanne, sa mission est simple. Elle lâexplique Ă son oncle Ă qui elle demande de la conduire au messire de Baudricourt qui pourra lui fournir lâescorte dont elle a besoin pour aller trouver le roi Mon oncle, ça nâest pas difficile Ă comprendre Le royaume de France nâappartient Ă personne quâĂ Dieu ; mais Dieu ne veut pas le gouverner lui-mĂȘme il veut seulement le surveiller ; câest pour cela quâil en a donnĂ© le gouvernement Ă ses serviteurs les rois de France ; depuis que le bon roi Charles est mort, câest Ă son garçon, monsieur le dauphin, que revient la France pour la gouverner ; les Anglais veulent sâen emparer quand mĂȘme ; le bon Dieu ne veut pas les laisser faire ; et câest pour les en empĂȘcher quâil veut que jâaille Ă monsieur le dauphin. Câest bien simple. » Jeanne dâArc, A Domremy, deuxiĂšme partie Photo Source Jeanne Ă©mue de compassion, Il faut sauver son Ăąme! » Jeanne combat pour le salut de son pays. Plus encore, elle intercĂšde pour le salut des Ăąmes. RĂ©sonne alors lâaspiration profonde du cĆur de PĂ©guy Il faut se sauver ensemble. Il faut arriver ensemble chez le bon Dieu » Hauviette Ă Jeannette dans Le mystĂšre de la charitĂ© de Jeanne dâArc Devant un prisonnier anglais, mort Madame Jeanne le regardait mort. Elle avait de grosses larmes dans les yeux. Tout Ă coup elle a sursautĂ© â Mais il faut sauver son Ăąme ! il faut sauver son Ăąme ! » Il Ă©tait mort si vite quâon nâavait pas eu le temps dây penser. â Voyons ! vite ! quelquâun ! quâon lui donne lâabsolution ! » Il y avait justement lĂ un Franciscain, frĂšre Jean Vincent, qui revenait de se battre. Il avait mis une cuirasse par-dessus sa robe. Il sâest approchĂ© Madame Jeanne, moi, je veux bien, lui donner lâabsolution, seulement il est mort. » â Ăa ne fait rien ! ça ne fait rien ! allez ! allez toujours ! il faut sauver son Ăąme ! il faut sauver son Ăąme ! » FrĂšre Jean Vincent lui a donnĂ© lâabsolution, mais je ne sais pas si ça compte, lâabsolution donnĂ©e dans ces conditions-là ⊠» ⊠Dites bien Ă tous vos amis quâon nâaille jamais plus Ă la bataille avant de sâĂȘtre bien confessĂ©s. Dites-leur aussi quâon veille Ă donner Ă temps lâabsolution aux blessĂ©s. » PriĂšre de Jeanne Ă la bataille Puisquâil faut, ĂŽ mon Dieu, quâon fasse la bataille, Nous vous prions pour ceux qui seront morts demain Mon Dieu sauvez leur Ăąme et donnez-leur Ă tous, Donnez-leur le repos de la paix Ă©ternelle. » Jeanne dâArc, Les Batailles, premiĂšre partie Dans sa passion mĂȘme est rĂ©vĂ©lĂ©e sa compassion, son souci des Ăąmes. » Le 30 mai 1431, jour de son exĂ©cution, PĂ©guy met dans la bouche de Jeanne cette ultime priĂšre O mon Dieu, Puisquâil faut quâĂ prĂ©sent Rouen soit ma maison, Ă©coutez bien ma priĂšre Je vous prie de vouloir bien accepter cette priĂšre comme Ă©tant vraiment ma priĂšre de moi, parce que tout Ă lâheure je ne suis pas tout Ă fait sĂ»re de ce que je ferai quand je serai dans la rue,⊠et sur la place, et de ce que je dirai. Pardonnez-moi, pardonnez-nous Ă tous tout le mal que jâai fait, en vous servant. Mais je sais bien que jâai bien fait de vous servir. Nous avons bien fait de vous servir ainsi. Mes voix ne mâavaient pas trompĂ©e. Pourtant, mon Dieu, tĂąchez donc de nous sauver tous, mon Dieu. JĂ©sus, sauvez-nous tous Ă la vie Ă©ternelle. » Jeanne dâArc, Rouen, deuxiĂšme partie
TRIBUNE Le 5 septembre 1914, il y a cent ans, le lieutenant Charles PĂ©guy Ă©tait tuĂ© prĂšs de Meaux. Michel Laval raconte les trente-cinq derniers jours de la vie de lâĂ©crivain français.
La mort n'est rienDe Charles PĂ©guy, d'aprĂšs un texte de Saint AugustinLa mort nâest rienJe suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi. Tu es que nous Ă©tions lâun pour lâautre, nous le sommes le nom que tu mâas toujours comme tu lâas toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison comme il lâa toujours emphase dâaucune sorte et sans trace dâombre. La vie signifie ce quâelle a toujours reste ce quâelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nâest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tâattends. Je ne suis pas de lâautre cĂŽtĂ© du vois, tout est bien.
. 684 754 546 344 442 700 284 466
la mort n est rien charles péguy